Au septentrion boréal (2)
Au septentrion boréal, les maisons ont mis leur parures de fêtes, les rues aussi. Les vitrines des magasins scintillent de tous leurs feux d'argent et d'or. Des boules brillantes, ou au scintillement nacré, ou aux couleurs de forêts resplendissantes, ou aux tons de feux de lumières ont envahi les étals et se sont faufilés entre les futurs cadeaux d'un soir.
Les rues scintillent d'étoiles d'argent lumineux, de fleurs aux couleurs vives; les arbres dont les feuilles jaunies emportées par un vent chaud du Sud n'en finissent pas de tomber, se sont parés de guirlandes lumineuses qui clignotent au dessus et en dessous des bandeaux d'or et d'argent qui traversent les rues.
La gare de la préfecture pourtant loin d'ici, a pris un air de fête indienne en attendant la Noël.
Les pères Noël commencent déjà l'ascension des maisons, certains sont mêmes déjà arrivés sur les fenêtres et sur les cheminées. Dans les villages de Noël aux petits chalets de montagne, les sapins ont fait leur apparition et on entend les premiers flonflons de Petit Papa Noël et autre Minuit Chrétien. Les Père Noël aux grandes barbes blanches distiribuent des bonbons aux enfants.
D'ici l'épiphanie, quand les rois entreront dans les crèches, c'est un mois de fêtes qui commence pour nous.
Les Noëls de tous pays envahissent l'air des villes, je chante avec ma guitare et j'ouvre mes livres de Contes pour communiquer notre culture aux enfants de ce nouveau siècle.
Avec trois semaines d'avance par rapport aux Ondes Nationales, les chants religieux bercent nos coeurs restés d'enfants dans les rues où l'on lèche les vitrines comme la petite marchande d'allumettes, en comptant son argent, et en se demandant, ce que l'on va offrir aux enfants et aux parents.
Seppelinne